A défaut d’être une pratique sportive de compétition, l’haltérophilie est une méthode efficace dans la préparation physique moderne dans le développement des qualités physiques. Les gestes qui la composent (les mouvements complets de l’arraché et l’épaulé) nécessitent de développer de façon la plus explosive possible un mouvement spécifique afin d’amener la barre au-dessus de la tête. Une étude comparant la puissance développée chez des powerlifter et chez des haltérophiles a montré que les haltérophiles soulevés de manière générale des charges moins lourdes, mais avec beaucoup plus de puissance (jusqu’à 3 fois plus de puissance) (N Decloitre, 1997).
En effet, l’haltérophilie permet de développer un certain nombre de qualité physiques (JP Egger, 1992), on citera principalement :
- la coordination : capacité à combiner des actions motrices différentes (ici entre les bras et les jambes) dans une action
- renforcement des appuis : le travail technique avec les impulsions et les réceptions constitue un très bon travail de proprioception
- musculation complète : travail global sur le bas du corps (mollets, cuisses), travail ceinture abdominale (abdos, dos) et du haut du corps (épaules)
- explosivité : capacité d’accroissement maximal de la force dans un laps de temps le plus court.
Et chez les jeunes ?
La période clé de développement de la coordination se situe entre 8 et 12 ans, pour la vitesse entre 7 et 13 ans et le travail léger avec charge à partir de 14 ans (G Cometti).
De plus, des études sur un protocole d’haltérophilie chez des jeunes de 10-11 ans ont montré une amélioration de la coordination sans aucun problème de croissance ou de blessures. L’apprentissage de l’haltérophilie doit débuter par un travail avec barre à vide ou avec bâton afin d’assimiler la gestuelle.
➔ Cette pratique nécessite un apprentissage technique à charge légère voire nulle, et, au fur et à mesure dans la planification nous augmenterons les charges permettant ainsi de développer l’ensemble des qualités physiques cité plus haut.